Consentir à devenir en Lui
Je ne peux ignorer la lourdeur et la lassitude qui m’envahissent. Quoi faire avec ces sentiments?
Premièrement accepter,
deuxièmement offrir
et troisièmement remercier,
mais encore,… est-ce que je peux transformer cet état de fait, ce constat,
pour le salut
de mon monde intérieur et pour celui de l'humanité?
Oui! en me décentrant de ma personne avec amour.
M’accueillir telle que je suis
et souhaiter que le Seigneur se serve de cet accueil
pour fleurir mon âme qui se dessèche, alors qu'elle est si près d’une oasis.
Mon passage obligé sur terre ne va pas de soi,
je sais qu’il sert à ma purification
et à émonder ce qui ne porte pas de fruits,...
mais dieu
que je voudrais qu’il éloigne cette coupe que les événements m'offrent à boire!
L'ingratitude est un fléau qui me guette au détour de mon chemin.
L’envie est un poison subtil qui veut s’infiltrer
dans les veines de mon cœur de pauvre.
La question se pose; ai-je vraiment un cœur de pauvre,
un cœur qui ne compte que sur Dieu pour vivre et respirer?
Je crois que lorsque j'épouse l'esprit du monde,
je suis sur un respirateur artificiel.
Tantôt je me branche, tantôt je me
débranche et je meurs.
Je me sens comme un automate.
C’est la nuit que j’ai l’impression de vivre en parfaite harmonie avec l’Amour.
Mon âme, coupée du conscient et débarrassée de sa bale peut enfin s’éclater au vent de tendresse qui
vient caresser le Visage de mon Bien-aimé.
Par mon baptême, je le porte et il me porte.
Cette union, au goût de miel fait en sorte que tout ce que l'esprit du monde
présente à mes lèvres devient amer et insipide.
Viendra le jour où je réclamerai que le Corps du Christ comme unique nourriture.
En attendant, je m’abreuve à des sources qui quelquefois sont taries.
L’espérance habite mes terres et je parcours
de longues distances avant de célébrer les retrouvailles.
Ma quête de sens n’en finit plus de jaillir.
Je suis mendiante de signes qui me révéleront le Visage du Ressuscité.
Mes yeux ne voient pas toujours, mais ma main est tendue dans un geste confiant en la miséricorde du Sauveur.
Est-ce bien cela un cœur de pauvre? Comme je voudrais correspondre à cette grâce d'humilité!…
C’est dans l’intimité du cœur de Jésus, en plongeant tête première dans les profondeurs de mon être,
que toutes ces questions trouveront réponses.
Dès lors, toute confusion s’estompera et fera place à ma seule et unique raison de respirer:
l’Amour du Père pour son enfant.
Harpe de l’amour