Le Laboureur
Sur le sentier de ta vie
les pas des imbéciles ont foulés la terre.
Une terre bénie et vouée à une récolte abondante.
Le passage incessant de ces être en mal de profit
ont fait de ce sentier un terrain endurci.
Avec le temps les couches se sont superposées
pour former comme une mosaïque
Belle en apparence
mais tellement compact que rien ne peut y pénétrer,
pas même l’eau, cet eau vive qui nourrit le cœur.
Et de l’intérieur, aucune fleur ne pouvait jaillir,
car ce sol trop endurci ne pouvait laisser pointer la moindre tige.
Mais voilà que par la grâce du Dieu vivant
s’avance quelqu’un avec en ses mains un outil.
Dans une infinie tendresse,
comme un père qui veut édifier son enfant,
de la pointe effilée de son amour et du tranchant de sa miséricorde,
il transperce doucement la carapace qui s’était formée au fil du temps.
Un premier sillon s’entrouvre lentement et sous le regard de Marie,
de sa main remplie de douceur, se creuse un deuxième sillon.
Puis un troisième laissant sortir par l’ouverture un cri,
comme un souffle de l’esprit.
Un cri qui vient des profondeurs,
du milieu de l’âme
un cri de libération.
Enfin je respire.
Au fur et à mesure du travail par la main amoureuse du Père
La vie reprend son souffle .
Dans la fragilité de cette terre nouvellement modelé,
dans la fraîcheur du matin de la vie donné en toute gratuité
rendons grâce.
Désormais l’humanité ne craindra plus d’exposer sa vrai nature,
D’ouvrir tout grand son cœur,
sachant très bien que Dieu sera présent
et que de sa main remplie d’amour et de miséricorde
il répandra sur nous les semences de vérité.
Harpe de l'Amour