Les cailloux d'une vie

Quarantaine fabuleuse

Tissant un filet de vie

Prévenir chutes et rechutes

Comme il est loin le plaisir

De cette mort infligée...

Loin la noirceur du sang

Pompant goutte à goutte

La vie si éphémère

Loin le pays vide où circulent

Les serments ivres des faux dieux

Imperceptible l'espoir forcé

Dans le slam de la séduction

Quand l'amour est une fuite

Et n'est que cruauté maladive

Longue est la route de la reconstruction

Je m'aime toujours plus à travers les signes

Que moi, pour moi

Dans mes pensées

La gestation de l'espoir des autres

Devenue mienne

Je revois l'extrême sensibilité

Dans leurs yeux de petites filles

Sur la route de la liberté

S'accrochant d'une chose à l'âme

Comme à une bouée sur une mer déchaînée

Toute innocence prise au piège

Peut-être ne se libéreront

Jamais de leurs oppresseurs

Leur souffle frais et leur parfums tièdes

S'évaporant dans la lourdeur de la dépendance

Décomptant les jours

S'affligeant plus profondément

Dans cette vie de souffrances

Peut-être pour en oublier une autre

Encore plus meurtrière

Croyez-moi, elle est ardue

La route de l'accomplissement de soi

Et périlleuse à tout jamais

Choisir l'inlassable CRÉATION

Devenir son propre maître

Ne plus dépendre de rien ni personne

C'est là la vraie liberté!!!

Vous aussi aurez à faire ce choix

Un jour, j'espère...

                                            Mariane Matte