Réflexion sur l'amitié
Réflexion sur l'amitié
Je ne peux ignorer la lourdeur et la lassitude qui m’envahit. Quoi faire avec?
Premièrement accepter,
deuxièmement offrir et
troisièmement remercier, mais encore…
Est-ce que je peux transformer cet état de fait, ce constat pour le salut de mon monde intérieur?
Oui ! en me décentrant de ma personne avec amour.
M’accueillir telle que je suis et souhaiter que le Seigneur s’en serve pour faire fleurir mon âme qui
se dessèche pourtant si près d’une oasis.
Mon passage obligé sur terre ne va pas de soi,
je sais qu’il sert à ma purification et à émonder ce qui ne porte pas de fruits.
Mais dieu que je voudrais qu’il éloigne cette coupe.
L’ingratitude est un fléau qui me guette au détour de mon chemin.
L’envie est un poison subtil qui veut s’infiltrer dans les veines de mon cœur de pauvre.
La question se pose; ai-je vraiment un cœur de pauvre?
Un cœur qui ne compte que sur Dieu pour vivre et respirer.
Je crois que je suis sur le respirateur artificiel.
Tantôt je me branche, tantôt je me débranche et meurs.
Je me sens comme une automate.
C’est la nuit que j’ai l’impression de vivre en parfaite harmonie avec l’amour.
Mon âme, coupée du conscient et débarrassée de sa bale
peut enfin s’éclater au vent de tendresse qui vient caresser le visage de mon Bien-aimé.
Je le porte et il me porte.
Cette union, au goût de miel, fait en sorte que tout ce qu’on présente à mes lèvres devient amer et insipide.
Viendra le jour où je réclamerai que le corps du Christ comme nourriture.
En attendant je m’abreuve à des sources qui quelquefois sont taries.
L’espérance habite mes terres et
je parcours de longues distances avant de célébrer les retrouvailles.
Ma quête de sens n’en finit plus de jaillir.
Je suis mendiante de signes qui me révéleront le visage du Ressuscité.
Mes yeux ne voient pas toujours mais ma main est tendue dans ce geste d’humilité,
confiante en la miséricorde du Sauveur.
Est-ce bien cela un cœur de pauvre?
Comme je voudrais correspondre…
C’est dans l’intimité du cœur de Jésus,
en plongeant tête première dans les profondeurs de mon être,
que toutes ces questions trouvent réponses.
Toute confusion s’estompe pour faire place
à la seule et unique raison de respirer
qu’est l’Amour du Père pour son enfant.
Harpe de l'amour