Comment je tente de vaincre le mal

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                                                                                                                            Comment je tente de vaincre le mal.

À mon humble avis, abandonner totalement ma vie entre les Mains du Père me garde dans une paix profonde et une joie tranquille. Également si je contemple longuement mon vécu à la Lumière du Christ et si je garde ma lampe allumée pour éclairer ma vie quotidiennement, incontestablement, j'apprend à éteindre le feu qui cherche toujours à me brûler de l'intérieur. Ainsi, ce dernier ne peut me faire aucun mal.

Faut-il que je persévère inlassablement à remettre les évènements de ma vie entre les Mains du Père des Miséricordes. Sinon, je brûle encore et toujours dans l'inconscience de mon vécu. 

 Et... quand la tentation de vouloir tout savoir, tout contrôler, tout prendre en mains se fait sentir, que tout se renverse, qu'il n'y a plus rien, je me souviens de la nécessité que mes mains deviennent vides de moi, vides de tout et vides de rien... Oui, je me remémore l'importance de me ré-intuber au souffle de la Vie de Celui par qui je peux respirer à l'aise.

J'évoque le souvenir des bienfaits de Dieu, je me nourrie des graines de vie qui sont en mon être de baptisé et je ré-abandonne mon vécu pour respirer à nouveau, pour transpirer le lâcher-prise. Ainsi, j'en viens à n'avoir plus rien à consumer, rien à prouver. 

C'est la seule façon que je connaisse pour demeurer en Lui et ne pas me laisser détruire par le mal qui sans cesse rôde autour.

De même, c'est ainsi que les douleurs inhérentes à ma vie deviennent grâces et que je peux croître dans la patience des humbles, dans la faiblesse des petits et que je peux pénétrer dans les secrets de Dieu. Je me souviens également qu'écouter le cri du Malheureux qu'Est le Christ au fond de mon coeur suffisant me permet de l'accueillir et de demeurer dans sa fidélité. Il me faut surtout jamais oublier que ce sont mes souffrances et mes pauvretés acceptées qui m'acheminent à un silence agenouillé et m'ouvrent le coeur au partage avec Celui qui tient ma vie dans ses Mains.

Heureuse je suis de garder les mains vides, ''de laisser l'or et l'orgueil aux avides.'' C'est ainsi seulement que le Christ peut grandir dans l'enfant pauvre en moi. Et face aux  violences..., je consents à devenir lisse tel un roseau sans défense. Avec douceur, j'essaie de garder mon humanité ébranlée par les épreuves, branchée sur le Coeur miséricordieux du Christ, de demeurer au tréfonds de mon être, de persévérer à trouver sous les vignes de blé de mon baptême, l'Enfant de la Crèche! Je mises tout pour prendre soin de mon être avec douceur et bonté! Je me sens heureuse de me pardonner à moi-même, car je suis consciente du bienfait de me rendre le bien pour le mal que parfois je me fais à moi-même par mes mauvais choix, je m'épargne ainsi de la boue de mon inconscience pécheresse et je demeure heureuse de vivre de mon clair regard où se mirent les personnes vraies, authentiques et transparentes.

Ma prière constante est faite d'un immense désir de continuer à être docile à l'Esprit Saint et à me refuser catégoriquement de dépendre de l'esprit de ma chair qui appelle vérité ce qui est aliénation, progrès et liberté ce qui n'est que régression et esclavage. J'accepte d'avoir été créée avec cette faculté intuitive capable de prévoir et de deviner. Ma première mission est de demeurer consciente afin de ne jamais oublier que la méconnaissance de moi-même me gardait artisane d'envie, d'aliénation, de haine, de ressentiment et elle me condamnait à l'isolement du coeur et du rejet de moi-même.  

Pour partager le message d'espérance que je porte en moi, Je poursuis ma contemplation de la Lumière et de la Vérité en moi-même, sans être aveuglée. Je suis heureuse d'être devenue une semeuse d'harmonie, d'unité et de fraternité et de partager le but essentiel de ma vie, l'unique source de guérison pour moi et pour l'unité de mon être.  

Me convertir au mal serait de croire que je serais correcte en vivant à la surface de mon être. Au contraire cela me garderait dans une soumission infantile à mes propres déficiences et m'amoindrirait. Quand l'idée me prend de fuir mon vécu, je garde mon esprit vigilant et j'aspire de toujours choisir préférablement de refléter le Divin qui couronne mes efforts! Heureuse je suis d'être digne du vieux mépris dont la croix est le signe, car du Royaume, je possède déjà la clé.

                                                                                                                          ( Contemplation de l'hymne du 1er novembre que j'ai fait à la lumière de mon vécu.)

                                                                                                                                                                        Micheline Lemieux ( Devenir en mon meilleur)