Avant je mourrais de me méconnaître
Je vivais pour plaire et répondre aux critères
de perfection extérieure,
j'entrais dans l'illusion des êtres qui ignorent
la valeur de l'or et du diamant.
À ce moment là, je choisissais de mourir:
mourir à la plénitude éblouissante qui habite mon être,
mourir à cette grande richesse qui en impose par sa vérité,
son authenticité et sa transparence.
Je mourrais d'assimiler le poison d'une fausse identité
qui appelle vérité ce qui est mensonge,
par le fait même je me coupais de ce que j'étais en mon essence même.
Dissocier mon esprit de l'Esprit qui m'habitait
m'entraînait dans une mésestime de moi-même,
dans une sous-évaluation certaine
et dans une mort intérieure
J'entrais dans les jugements de valeurs projetés sur moi,
jugements inévitables
pour toute personne qui opte pour la vérité du véritable Amour,
je me laissais couvrir par la peur, le mensonge,
l'hypocrisie, la haine et la vengeance de mes détracteurs.
Je n'avais aucunement à bloquer la vie qui était en moi,
pour apaiser la colère
de ceux et celles qui ont placé leur fierté
dans le mensonge, la fausseté, l'avoir et le pouvoir.
Ma liberté intérieure n'avait aucunement à être intimidée par leur menace.
Je me devais d'être source de vie pour moi d'abord, pour mes frères et mes soeurs souffrants, de
persévérer à me laisser mouvoir par la bienveillance, la bonté et la douceur
pour tous les êtres en mal de vivre, particulièrement pour mes ennemis.
Aimer l'autre comme moi-même, c'est d'abord m'accueillir
avec simplicité et me reconnaître dans la vérité.
Ce qui m'appartient, m'appartient!
Ce qui ne m'appartient pas ne m'appartient pas.
Il y a un prix à payer pour démasquer ce qui est faux d'abord en moi-même et ensuite dans les autres.
Loin de m'enlever de la force,
la connaissance que j'ai maintenant de moi-même en mes lacunes,
mes pauvretés et aussi en mes richesses,
fait de moi une personne humble, selon le coeur de Dieu.
Prendre le risque de me faire pauvre avec le pauvre, égale à lui,
afin de le rapprocher du Meilleur de lui-même et de
me faire compréhensive à son égard,
justifie la foi en l'amour que je donne à mon prochain.
J'ai choisi de rejeter tout en bloc ce qui est mensonge,
tout ce qui m'inviterait à me couvrir des autres
pour justifier une conduite malhonnête.
Toute conduite fausse prend sa source dans un coeur
double, un coeur médiocre et faux,
un coeur qui refuse de se voir en face et
qui de soi aggrave le mal qui est en lui.
Micheline Lemieux ( Devenir en mon meilleur)